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198 : violences

On a beau le voir pour la troisième fois au concert, on a beau l'avoir écouté des dizaines de fois au disque, le choc et l'émotion que procure "Le Sacre du Printemps" sont toujours aussi forts même à nos oreilles pourtant habituées à la musique excessive et/ou hors norme.
Le chef-d'œuvre le plus célèbre d'Igor Stravinski créé le 29 mai 1913 est aussi le plus célèbre et le plus emblématique du XXème siècle.

197 : chosta

"L'entracte est annulé" nous annonce l'ouvreuse.
"J'espère qu'il est remboursé" lui répondis-je mais elle ne réagit pas.
L'annonce est répétée par hauts-parleurs puis : "Nous vous prions de ne pas applaudir entre les différentes pièces".
Voilà un concert qui s'annonce dense !
Au programme : Chostakovitch.

193 : regard vs écoute

Je n'ai rien écrit sur la musique depuis bientôt un an : comme ça a dû vous manquer !

L'expérience de l'image couplée à la musique amène à se poser des questions sur la complémentarité ou l'antinomie de ces deux stimuli sensoriels dans le domaine de l'art.

Dmitri Kourliandski [1], compositeur russe né en 1976, proposait une création audiovisuelle : "Objets impossibles" en deux parties.

145 : du violoncelle après l'an 2000

Non, il n'y a pas que les concerts !

La lecture des critiques de disques, les articles sur un compositeur, les compte-rendus de concerts, l'écoute de la radio (notamment tous les lundis soirs sur france-musique), incitent à l'achat de CD qui sont souvent de belles découvertes.
Parmi les nombreux disques achetés ces derniers mois, l'un est particulièrement remarquable, je vous reparlerai des autres un autre jour.

Ce disque réunit trois concertos pour violoncelle écrits au XXIème siècle.

144 : des magyars

La Hongrie reste un petit pays mal connu de la plupart des français, étrange par sa langue qui n'est affiliée à aucune langue connue [1] sinon à certains dialectes des peuples nomades des confins de la Sibérie. Cela ne l'empêche pas d'avoir donné à la musique occidentale quelques-uns de ses plus grands compositeurs. On pense tout de suite évidemment à Liszt, Bartók, et Kodály.
Ce pays a donné aussi trois compositeurs contemporains majeurs : Ligeti, Kürtág et Eötvös dont, si vous me lisez régulièrement, les noms ne vous sont pas inconnus ...
Ces trois là étaient réunis pour un concert, avec un quatrième, bien plus jeune.

140 : deux monuments

L'Ensemble Inter-Contemporain à Pleyel : le décor change, le chef change (Boulez), les instrumentistes demeurent, toujours aussi bons.
Concert consacré à deux figures majeures de la deuxième moitié du XXème siècle : Stockhausen [1] et Ligeti [2]. Autant je connais bien le second pour lequel j'ai une très grande admiration, autant je n'ai pas écouté grand chose du premier qui m'a toujours fait un peu peur de par sa période sérielle pure et dure [3], ses excès électroacoustiques et sa philosophie tendance new-age ...

138 : barbares

Ce concert du cycle "babel" [1] réunissait trois œuvres difficiles à lier sinon peut-être par leur "barbarisme".

"Intégrales" de Edgar Varèse, pour instruments à vent et percussions.
Varèse [2], né à Paris en 1883 est de la même génération que Schoenberg, Berg, Webern, Stravinski, Bartók et d'autres.
Alors que les 3 "viennois" inventaient et développaient le dodécaphonisme et le sérialisme, les compositions des deux derniers se distinguaient par la complexité rythmique et le recours aux traditions populaires.
Varèse de son côté, après avoir été influencé par Stravinski, prit une orientation très différente de ces célèbres contemporains lorsqu'il émigra aux Etats Unis en 1915.

123 : excentration, concentration

Pour notre dernier concert de cette saison, l'EIC donnait "Trois Manifestes", une création du colombien Luis Fernando Rizo-Salom né en 1971, installé en France depuis une dizaine d'années. Grand orchestre, spatialisation et électronique résument cette pièce.
Il y avait longtemps que nous n'avions pas assisté à un concert ainsi mis en espace. Au centre : piano, célesta, harpe, trio à corde, instruments à vent de registre grave, percussion au fond. Dans les tribunes à gauche : violons, vents et percussions ; à droite violoncelles et contrebasse, vents, marimba.
Alors bien sûr ça sort de partout, ça vole dans tous les sens,

119 : cacophonies

Au seuil de leur caverne, 'Ours Repu' critiquait 'Loup Vorace' qui, depuis quelque temps, avait eu l'idée diabolique de faire cuire son steak d'auroch, alors que cru c'est si bon.
Et d'abord on a toujours mangé la viande crue dans la tribu, qu'est-ce que c'est que cette nouvelle pratique ridicule et scandaleuse ? Ça pue, ça fume, et surtout ça fait fi de toute la tradition qui nous a été directement transmise par les dieux ! A quoi l'autre répond "mange ta viande crue si tu veux, moi je trouve que cuite, c'est encore meilleur, et si tu n'en veux pas, personne ne t'oblige ...".

118 : anatomie descriptive / crumb

Elle tourne le dos au public, penchée au dessus de la table d'harmonie du piano à queue grand ouvert.
Elle chante.
De simples vocalises au début, elle entame ensuite le poème et son chant prend une étrange coloration en faisant entrer en résonnance les cordes du piano:

« El niño busca su voz (la tenía el rey de los grillos) ... »

Le pianiste accompagne son chant en pinçant par moment les cordes de son instrument et dans le lointain, hors scène, en écho, le chant d'un enfant.

114 : un hippopotame, un train et quelques maillets.

Curieux concert que celui de ce dimanche après-midi dans le petit amphithéâtre de la Cité de la Musique. Sept instrumentistes de l'EIC nous proposaient quelques courtes œuvres d'auteurs variés. Il y avait du bon et du très bon, mais aussi du carrément grotesque ...
Le bon d'abord.

"Stèle" de Gérard Grisey est écrit pour deux ... grosses caisses !

110 : danse ?

- Debussy, tu connais ?
- Ah oui, ça, je connais ! Je crois même que je connais assez bien : les préludes, le quatuor, l'après midi du faune, les chansons de Bilitis, la sonate pour violoncelle et piano (incroyable d'ailleurs cette sonate), etc, etc, même que j'en ai joué au piano, enfin, joué ... vaguement déchiffré plutôt, tu sais, des bouts de Children Corner ...
- Oui, oui, bon, d'accord, mais tu connais "vraiment" Debussy ? Je veux dire, tu en as déjà entendu en vrai au concert, du Debussy ?

105 : centenaires

Si vous écoutez un tant soit peu la radio, vous n'êtes pas sans savoir qu'on fête cette année le centenaire d'Olivier Messiaen, né le 10 décembre 1908.
Ce que l'on sait moins, en revanche, c'est que l'on fête également dans le milieu musical le centenaire d'Elliott Carter, né le lendemain de la naissance de Messiaen, mais encore bien vivant !
Le 5 décembre dernier, Georges Benjamin, élève de Messiaen, compositeur et chef d'orchestre [c'roch'notes 55] proposait de rendre hommage à nos deux centenaires en dirigeant l'orchestre de Radio France dans la salle Pleyel récemment rénovée.

101 : ennui en série

Le sérialisme m'ennuie ...
Le sérialisme ? Une perversion du dodécaphonisme pour le peu que j'en connais, mais laissons la parole au professeur Simplet :
La gamme de 8 tons (octave) comprend 12 notes (touches noires et blanches du piano). La musique tonale donne plus d'importance à certaines notes qu'à d'autres ce qui a permis pendant des siècles de moduler les mélodies et les harmonies (sonate en si bémol majeur, concerto en ré mineur, etc), leur donnant ainsi des sentiments variés : joie, bonheur, tristesse, nostalgie etc.
Le dodécaphonisme (12 tons) théorisé par Schönberg au début du XXème siècle donne une importance égale à chaque note : la musique est atonale.