187 : Πελοπόννησος (5)

Le tour du Magne (Μάνη) et de ses tours

Le Magne est le doigt médian du tridactyle Péloponnèse. Région isolée et sauvage, végétation plus rare et sèche car plus exposée aux vents, petits villages caractérisés par leurs maisons à hautes tours carrées, austères, disséminées aux flancs de la montagne, petites églises éparpillées dans la nature. Beaucoup de ces maisons anciennes sont abandonnées, d'autres ont été rénovées, quelques constructions moderne "dans le style" sont parfois réussies, parfois moins. Ce sont souvent des hôtels assez luxueux. Plus on avance du nord au sud, plus ces rénovations se font rares.


Dès le départ nous empruntons quelques routes étroites qui descendent vers la côte, anciennes pistes maintenant goudronnées. La côte est très belle mais très différente de celle des deux golfes précédents, beaucoup plus caillouteuse avec une végétation de maquis. Mais toujours des cyclamens et des asphodèles ! Plusieurs arrêts pour le plaisir des sens jusqu'au petit port de pêche de Geroliménas.


Geroliménas ne correspond plus du tout à mon souvenir de "bout du monde", peut-être en raison des nombreuses terrasses de bistro qui n'existaient pas à l'époque, et en raison de l'affluence de chasseurs de cailles ce samedi ! Un peu décevant mais sympathique quand même, le cadre est enchanteur et la mer cristalline !


Dominant dans la montagne l'anse de Geroliménas, une minuscule église au toit de lauzes se confondant avec la nature environnante, perdue mais toujours active en apparence : la porte en est toute neuve.


Nous n'avions pas été plus loin la première fois. Cette fois nous poussons jusqu'à la pointe de la péninsule. Le village perché de Vathia est un peu plus loin. Presque toutes les maisons sont de très belles tours fortifiées. Nous y passons un bon moment avec pique-nique sur la petite place de l'église. Tout le haut du village est abandonné depuis très longtemps mais on trouve encore dans ces maisons un peu de mobilier, des coffres et même quelques ustensiles de la vie courante. Mais tout est en ruine, escaliers défoncés, pan de murs écroulés, planchers vermoulus et on n'ose pas trop s'aventurer à l'intérieur. Plus bas dans le village, quelques maisons sont occupées et en bon état.
Ce village laisse une impression étrange : aussi petit avec des constructions aussi massives, comme si chacun devait se défendre de son voisin immédiat !


La paradisiaque petite anse de Porto Kágio (Port aux cailles) marque l'extrémité du Magne. Petite balade à pied avant de nous rendre sur la proche plage de Marmari : l'eau y est tiède et transparente, très agréable mais la plage, située face aux vents dominants, est sale et goudronneuse ...


Nous repartons par la côte est : la route domine la mer que l'on ne peut atteindre. Mais c'est encore une série de superbes points de vue même si le ciel se couvre de plus en plus. Chèvres et cochons sauvages égaillent le trajet. Retour à Aréopolis en soirée pour un ouzo bien mérité, comme tous les soirs !


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